Quelles sont les règles à respecter en matière de sanitaires sur un chantier ?

Posté par : Artisan de la nature - le le 12 Mars 2025

Artisan de la nature :

Bonjour à tous, Je me demandais, en tant qu'artisan qui bosse souvent sur des chantiers, quelles sont les règles exactes pour les sanitaires ? Je veux dire, est-ce qu'il y a un nombre minimum de toilettes par rapport au nombre d'ouvriers ? Est-ce que les douches sont obligatoires dans certains cas ? Et puis, niveau entretien, qui est responsable de quoi ? Si vous avez des infos claires et précises, je suis preneur ! Merci d'avance.

Commentaires (12)

RosieLaRiveteuseModerne :

Salut Artisan de la nature, C'est une question super pertinente que tu poses là. La conformité sur les chantiers, c'est le nerf de la guerre, et les sanitaires n'y échappent pas. Ce qui est bien, c'est que la reglementation est assez précise, même si parfois, l'interprétation sur le terrain peut varier un peu. Ce qu'il faut retenir, c'est que l'employeur est vraiment le premier responsable de la mise à disposition et de l'entretien de ces installations. On parle quand même de la santé et du bien-être des travailleurs, faut pas déconner avec ça. L'histoire des 4 mois pour les aménagements allégés, c'est bon à savoir, mais attention à ne pas tomber dans le minimalisme absolu. Un chantier de 3 mois et demi, ça peut quand même générer pas mal de saleté et nécessiter des douches si on fait du gros œuvre, par exemple. Faut faire preuve de bon sens. Ce que je trouve intéressant, c'est la question des WC secs. C'est vrai que l'idée peut paraître écologique, mais sans dérogation de l'inspection du travail, c'est niet. Et je pense que c'est justifié, niveau hygiène, on peut vite avoir des problèmes si c'est mal géré. Autant un réservoir d'eau potable peut dépanner quand y a pas d'arrivée d'eau, autant sur les WC, vaut mieux être carré. Par rapport au nombre, un cabinet et un urinoir pour 20 hommes, c'est la base. Mais si t'as un chantier avec une majorité de femmes, deux cabinets pour 20 personnes, ça risque d'être un peu juste. Faut adapter en fonction de la réalité du terrain. Et puis, la propreté quotidienne, c'est non négociable. Personne n'a envie d'aller aux toilettes dans un endroit crado. Pour les lavabos, un pour 10 travailleurs, c'est un minimum. Mais si tu bosses avec des produits chimiques ou des matières vraiment salissantes, faut peut-être en prévoir plus pour faciliter le nettoyage. Et l'eau à température réglable, c'est un confort non négligeable, surtout en hiver. Enfin, le local de restauration, c'est souvent le parent pauvre des chantiers. Un simple véhicule aménagé pour les petits chantiers, ça peut suffire, mais faut quand même un endroit propre et abrité pour manger. Et l'eau potable, c'est la base, mais un moyen de conserver les aliments et de les réchauffer, c'est un vrai plus pour le moral des troupes. Bref, tout ça pour dire que les règles sont assez claires, mais l'application demande du bon sens et de l'adaptation. Et surtout, faut pas hésiter à se renseigner auprès de l'inspection du travail en cas de doute. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit.
Wellenreiter8873 :

WC sec, bof... Sur le papier, l'idée d'économiser l'eau est bonne, mais faut pas se leurrer, sur un chantier, ça deviendrait vite un nid à microbes. Déjà que certains ont du mal à viser la cuvette, alors si faut en plus gérer des copeaux ou je ne sais quoi... Pas convaincu du tout.
Artisan de la nature :

Bien d'accord avec toi sur les WC secs, Wellenreiter8873. L'hygiène, c'est déjà pas toujours ça sur les chantiers "normaux", alors imagine le carnage avec des toilettes sèches mal entretenues... Je préfère encore me retenir !
Fauve :

Quand tu dis "nombreminimumdetoilettes", tu penses à un type de chantier en particulier ? Parce que les règles peuvent varier selon le type de travaux, non ?
Artisan de la nature :

En fait, Fauve, ma question sur le nombre minimum, c'est surtout parce que j'ai bossé sur un chantier où on était une quinzaine et y'avait qu'un seul WC chimique... Autant te dire qu'à la fin de la journée, c'était l'horreur. Je me demandais si c'était légal ou si le chef de chantier se foutait de nous. C'était de la rénovation d'une vieille bâtisse, rien de bien spécial. Mais bon, l'ambiance devenait tendue à cause de ça.
Zantop :

Merci pour toutes ces infos et vos retours d'expérience. Je vois que c'est un sujet qui parle à pas mal de monde en fait.
Gaudi38 :

Zantop, c'est clair que c'est un sujet qui touche tout le monde sur les chantiers, et pas toujours dans le bon sens, malheureusement. En tant qu'architecte d'intérieur, je suis souvent confronté à ces problématiques dès la phase de conception. Il faut penser à tout, et pas seulement à l'esthétique. L'aspect humain et les conditions de travail sont primordiaux. Et comme le disait Artisan de la nature, un WC pour quinze, c'est juste impensable. Ça me rappelle une étude de l'INRS qui montre qu'un manque d'installations sanitaires adéquates peut entraîner une baisse de productivité de près de 15% sur un chantier. Sans parler des problèmes de santé et des risques de conflits entre les équipes. C'est un cercle vicieux. Je rejoins RosieLaRiveteuseModerne sur l'importance d'adapter les installations à la réalité du terrain. Les règles sont claires, un cabinet et un urinoir pour 20 hommes, deux cabinets pour 20 femmes. Mais si tu as une équipe majoritairement féminine, ou des personnes avec des besoins spécifiques, il faut revoir ça. L'idée d'un véhicule aménagé pour les petits chantiers, c'est une bonne solution, à condition qu'il soit bien entretenu et régulièrement nettoyé. J'ai vu des choses... disons... qui donnent envie de ne plus jamais manger dans un camion de chantier. Et puis, il y a la question du local de restauration. Souvent négligé, alors que c'est un lieu essentiel pour la pause déjeuner, pour recharger les batteries. Un endroit propre, chauffé, avec de l'eau potable et un moyen de réchauffer son plat, ça change tout. Ça peut même éviter des accidents. Une étude de l'OPPBTP a montré que les accidents du travail sont plus fréquents l'après-midi, quand les ouvriers ont mal mangé ou pas assez bu. Donc, oui, Zantop, ce sujet parle à beaucoup de monde, parce que ça touche à notre quotidien, à notre santé, à notre dignité. Et un chantier où les conditions de travail sont respectées, c'est un chantier où l'on travaille mieux, où l'on est plus productif, et où l'on est plus heureux. Et ça, ça n'a pas de prix.
Artisan de la nature :

L'étude de l'INRS, je suis un peu sceptique. 15% de perte de productivité, ça me parait énorme. Faudrait voir la méthodologie... Parce que bon, entre la théorie et la pratique, il y a souvent un monde.
Norm Abram :

Clair et net.
Zenithale :

Tiens, en parlant de l'OPPBTP, ils ont fait une petite vidéo sympa sur le sujet de l'hygiène sur les chantiers.

https://www.youtube.com/watch?v=DjKytHn-EOI[/video] C'est basique mais ça rappelle les fondamentaux, et parfois un petit rappel, ça ne fait pas de mal.
Ironclad13 :

Pas mal la vidéo, Zénithale. Moi j'ajouterais qu'il faut aussi penser à la sécurité des installations elles-mêmes. J'ai déjà vu des cabines de chantier se faire vandaliser ou même des vols de matériel dedans. Un bon cadenas et un peu d'éclairage, ça peut aider.
Edifiante47 :

Si je comprends bien, on a d'abord parlé des obligations légales (nombre de sanitaires, douches, etc.), de la responsabilité de l'employeur et des adaptations nécessaires en fonction du chantier. Puis le débat s'est étoffé avec des points de vue sur les WC secs, l'importance du local de restauration, sans omettre les études sur la productivité et une vidéo de l'OPPBTP sur l'hygiène, et même la sécurité des installations ! On a fait le tour, je crois.